Au regard de son jeune âge, la biographie de Louise Jallu devrait tenir sur quelques lignes. Au regard de son talent, de son travail acharné depuis ses cinq ans, de sa curiosité, de sa virtuosité, de son inventivité, de sa connaissance des maîtres du tango, de sa passion pour le jazz et la musique contemporaine et de son grand cœur pour toutes les notes qui la font vibrer, on trouvera plutôt des articles fleuves et dithyrambiques. Ses prix et nombreuses nominations forcent l’admiration jusqu’à Buenos Aires. Avec ce quartet habilement composé de musiciens de divers horizons, elle s’approprie les titres célèbres et d’autres moins connus du géant Astor Piazzolla. Loin d’en tenter une imitation vouée à l’échec – que de sagesse déjà ! -, le groupe revisite son œuvre, la transforme, invente, change les modalités et ensoleille alors ce répertoire d’une urgence chaude et nouvelle.

« La jeune femme traite une dizaine de pièces de Piazzolla comme des standards ouvrant la voie à un jazz libre, contemporain, bigarré. Gageons qu’Astor aurait adoré ce « Piazzolla 2021». Diapason
« Loin de se limiter à un simple arrangement, le travail sur les partitions témoigne d’une authentique création. La révolution engagée par Astor Piazzolla l’avait conduit au Tango Nuevo, celle opérée par Louise Jallu aboutit à du Piazzolla Nuevo». Le Monde